Dominique Lahary
Profession : Bibliothécaire
Directeur de la
Bibliothèque départementale du Val d'Oise
Pro : dominique.lahary [ahahah] valdoise.fr
Perso : dom.lahary [ahahah] orange.fr
(la peste soit du pourriel)

Pages d'accueil : générale | professionnelle | Plan du site

Site professionnel
Ultime mise à jour le 11 septembre 2007
À propos du site Journal en pointillé Quoi de neuf ?
Accès web et classifications (Webring) Florilège
 
Souvenons-nous que l'avenir, ni ne nous appartient, ni ne nous échappe absolument - Lucrèce
Activités
Dits et écrits
En cours
Le 9 septembre 2007, j'ai inauguré mon blog D-Log dont ce journal en pointillé aura été une préfiguration

Ceci n'est pas un blog mais un simple carnet de notes irrégulières auxquelles il n'est pas possible de répondre en ligne.
Je rends hommage aux blogs de mes collègues et de bien d'autres. J'en créerait peut-être un plus tard. Peut-être.

18 mars 2007  

Un bibliocamp d'avenir ? L'individu, l'association, l'institution... et Pierre-Yves Duchemin

L'ADDNB, à l'instigation de son président Michel Fauchié, a eu l'excellente idée de réunir quelques "biblioblogueurs" le 15 mars à la BPI dans un bibliocamp. Deux d'entre eux ont déjà blogué sur cette séance, il faut s'y reporter : La conjuration, Kotkot.

Les biblioblogueurs ont surgit en quelques mois. C'est important. A eux tous, ils exercent une veille, rédigent des synthèses, chroniquement des colloques et journées d'étude. Suivez-les, ils vous aideront à vous mettre à jour, c'est ce que je fais. Et l'interactivité des blogs provoque un peu de débat.
A quoi sert la Biblio-blogo-sphère ? A l'autoformation. Ne nous en privons pas. Au débat, aussi. Participons. Dans son billet, La conjuration évoque l'agrégation de biblioblogs.
L'occasion d'évoquer à nouveau la mémoire de Pierre-Yves Duchemin qui participa avec moi à l'aventure de Sitebib, agrégateur avant l'heure des listes de liens gérés par diverses associations et institutions et hébergé par l'ABF.
Au bout de 5 ans, Sitebib s'est fait hara-kiri en 2003 au profit de Sibel, géré par l'Enssib : le coopératif bénévole a dédé la place à l'institutionnel. Peut-être les choses sont-elles plus facile maintenant, que de nouveaux outils émergent qui sont pris en main par une nouvelle génération.
Dans son billet, Kotkot écrit : " la relève arrive aussi de générations jeunes, très jeunes et parfaitement conscientes des enjeux à venir ". Il (ou elle ?) évoque là le thème bien plus général du changement nécessaire dans le métier et les activités des bibliothécaires : "  est revenue la question du rôle des associations de bibliothécaires : leur silence est généralement très "audible", leur projet sans doute moins : sont-elles / seraient-elles ou non en position d'être ces artisans de l'aggiornamento ? "
La réponse est simple : les associations ne sont ce qu'en font leur membres, il suffit donc de les investir ! D'ailleurs, le bibliocamp était organisé par une association, l'ADDNB !
De quoi s'agit-il ici ? De la réflexion collective au sein d'une profession. Elle passe naturellement par des individus, mais aussi par des associations et par des institutions publiques. Toutes les formes convergent vers le bien commun et chacun trouve les formes d'engagement qui lui conviennent. N'imposons pas de modèle : il y a toujours eu, à d'autres époques et sous d'autres formes, de l'individuel, de l'associatif, de l'institutionel. L'énergie passe d'ailleurs de l'un à l'autre. L'internet, et d'autant plus avec web 2.0, renouvelle et facilite certainement les formes de l'action coopérative, fût-elle inter-individuelle.
Je reviens à Pierre-Yves : il avait fait le choix de ne pas être seulement un expert servant son institution et siégeant dans des comités, mais un militant associatif et un pégagogue, oeuvrant pour le partage et la pédagogie du changement.
Que les générations montantes trouvent toute leur place !
(Je demeure bouleversé par le travail sur les générations de bibliothécaires que m'avait commandé Anne-Marie Bertrand pour le BBF).

Hommages à Pierre-Yves Duchemin

Pierre-Yves Duchemin, militant fidèle de l’ABF, nous a quittés... (ABF)
L'enssib en deuil (Enssib)
Messages à biblio-fr diffusés le 17 mars 2007
Élèves et anciens élèves de l'Enssib :
    Hommage à Pierre-Yves Duchemin (Le Blog des DCB16)
    Hommage d'un DCB13 (Numismatique médiévale)
    Disparition de Pierre-Yves Duchemin (Le blog des Flora Tristan, DCB15)
    Hommage à Pierre-Yves Duchemin (Suburban librarian)
    Hommage à Pierre-Yves Duchemin (Association des élèves de l'Enssib)

14 mars 2007  

Pierre-Yves Duchemin, tu nous manques

Pierre-Yves, tu es mort ce matin sur le chemin de son travail, terrassé par une crise cardiaque imprévisible. J'ai la chance de ne l'être que par la surprise et le chagrin.

J'ai eu aussi celle de vivre un long compagnonnage avec toi depuis le début des années 1990. A l'ABF, dont tu fus un militant constant, nous avons ensemble animé la commission d'information bibliographique, qui commis en 1994 une bible, le Bulletin d'informations n°163 consacré à l'information bibliographique. Nous transformâmes dans la foulée ce groupe en Observatoire de l'information bibliographique et documentaire, alimentant Le coin de l'Observatoire, une rubrique du Bulletin qui grâce à des contributions diverses faisait le point sur la révolution informationnelle en cours. Nous commîmes une seconde bible, le Bulletin n°174 (1997) intitulé La bibliothèque en ligne. Puis ce fut la commission Veille. Je me souviens de ce duo burlesque que nous improvisâmes à la tribune du congrès de 2001 pour rendre compte de ses activités. En souvenir de toi, je mets en ligne aujourd'hui la présentation que nous servit de support et l'article que nous en avons tiré : La commission Veille existe-t-elle ?, in Bulletin d'informations de l'ABF n°192, 2001.


A la tribune du congrès de Montpellier de l'ABF, juin 2001

Au congrès de 1999 de La Rochelle, nous avons lancé ensemble la Concertation pour une information bibliographique enrichie, en recrutant sur le salon les fournisseurs de données et de logiciels qui allaient se concerter avec des bibliothécaires et documentalistes. Cette aventure dura jusqu'en 2003. Sa trace aujourd'hui gelée susbsiste sur le site de l'ABF ( http://www.abf.asso.fr/enrichi) et tu y as consacré un article dans le BBF n°4 de 2005 (L’enrichissement des catalogues ? Et après ?). Dépassant le seul thème de l'enrichissement des catalogues par des images et les tables des matières, nous avons pris d'assaut le continent XML. Ce fut une série de réunions de formation et d'information réciproque entre ces professions que nous nous attachions à brasser, jusqu'aux éditeurs quand il fut question d'ONIX. Nous nous retrouvions à Richelieu, dont tu nous réservais cette grande salle lambrissée au font de la cour, derrière la statue penchée de Jean-Paul Sartre.

Nous avons écrit ensemble Vers une révolution dans la conception des catalogues... et bien au-delà ? (Bulletin d'informations de l'ABF n°188, 2000) et fait une sorte de tour de France pour porter ensemble la bonne parole de la mutation et de la convergence des standards.

Mais notre travail le plus consistant fut les deux éditions de L'art d'informatiser une bibliothèque : guide pratique (Ed. du Cercle de la librairie, 1997 et 2000) dont tu rédigeas les trois quarts mais me fit relire scrupuleusement toutes les épreuves. Que de textes et de messages échangés pour la mise au point de cet épais volume ! Je ne cessais de m'émerveiller de ta capacité à rassembler et ordonner une matière abondante et tellement solide.

Ayant débuté ta carrière comme bibliothécaire-adjoint, tu avais réussi le concours de conservateur et étais passé de la BPI à la " nationale " où tu te spécialisas dans les catalogue et les applications informatiques. Affecté aux " collections spécialisées ", tu étais resté à Richelieu que tu quittas finalement en 2003 pour devenir responsable des ressources documentaires de l'Enssib : tu présidais notamment aux destinées de la bibliothèque et du site web et étais chargé d'enseignements. La dernière fois que je t'ai vu, c'était le 12 janvier lors d'une journée de soutenances de mémoires d'élèves conservateurs. Nous avons mangé ensemble. Tu parlais des projets concerner le site de l'Enssib et t'émerveillais d'un mémoire que tu avais dirigé sur Web2.0.

Lorsque j'ai commencé à travailler avec toi, tu m'apparaissais, toi l'homme de la " nationale ", à moi bibliothécaire communal, comme un gardien de l'orthodoxie catalographique. Je t'ai vite découvert comme un visionnaire scrupuleux et patient, appliquant toute la rigueur dont tu étais capable la découverte systématique des bouleversements que nous sommes en train de connaître.

Pédagogue, tu l'étais. Je te revois présentant patiemment, t'appuyant sur tes solides présentations à l'écran, des matières arides avec une douce évidence qui pénétrait ton auditoire. Tu avais la silhouette modeste et le verbe aimable. Tu ne te départais pas d'une sorte de déférence polie qui ne t'empêchait pas d'être opiniâtre. Jamais tonitruant, tu étais souvent pince-sans-rire. Ce fut un plaisir constant que de travailler avec toi. Mais nous avons tant brassé ensemble notre matière que nous en avons oublié de parler ensemble d'autre chose. C'est trop tard. Tout juste sais-je que tu étais adorateur des dix premièrs numéros de Fluide glacial, qui comprennent quelques joyaux de Gotlib.

Je vois encore tes yeux pétillants et ton habituel sourire, ce rictus fait à la fois de plaisir intellectuel et de sympathie pour les autres. Je le vois mais ne le verrai plus. C'est un crève-cœur que de parler de toi au passé.

--------

Pour te saluer, je mets en ligne ce support dont je me suis souvent servi : De MARC à MARKUP ou" There is a life beyond MARC " présenté lors d'une journée de la Fulbi organisée à Issy-les-Moulineaux, 26 septembre 2002 mais aussi à bien d'autres occasions.

Et je reproduis cet extrait de ta préface à la 2e édition de ton L'art d'informatiser une bibliothèque, Ed. du Cercle de la librairie, 2000 :

Nous sommes [...] à une période charnière et nul doute que dès les premières années du troisième millénaire vont accentuer la " révolution dans la révolution " : la part grandissante des documents multimédia et des documents en ligne dans les bibliothèques et centres de documentation va induire d'autres changements dont les conséquences ne sont pas mesurables aujourd'hui : d'une part un immense champ de normalisation à l'échelle du monde s'ouvre aux bibliothèques qui ne peuvent plus se contenter de mettre en pratique les normes strictement bibliothéconomiques créées par et pour elles, d'autre part la " société de l'information " dans laquelle nous entrons est marquée par le prodigieux développement des réseaux qui vont peu à peu constituer une nouvelle ossature et une nouvelle morphologie des sociétés occidentales.

Une bibliothèque aujourd'hui, lieu de culture ouvert sur le monde qui l'entoure, ne peut ignorer la mutation de fond à laquelle on assiste actuellement. L'introduction de nouveaux documents s'est accompagnée de l'introduction de nouveaux matériels, dont l'expression la plus élémentaire reste pour certains supports un simple appareil de lecture, mais dont une expression plus élaborée, l'ordinateur en réseau, introduit une complète révolution dans l'organisation interne de l'établissement : guichet unique de consultation pour l'utilisateur qui peut consulter à partir du même poste le catalogue local, des informations sur l'Intranet et se connecter à l'Internet, interface professionnelle unique pour le bibliothécaire qui construit le catalogue, gère l'Intranet et se connecte à l'Internet.

[...] Le temps n'est plus où les bibliothèques pouvaient se considérer hors du monde. Le monde de l'information subit actuellement une transformation radicale et les bibliothèques doivent être un des partenaires de cette transformation.

10 mars 2007  

Parrainage et subventions, éthique et deniers publics

Fonctionnaire d'un Conseil général notamment chargé d'instruire des dossiers de subvention en faveur des communes, j'enrage chaque fois que j'entends un " petit candidat " dire que des maires n'osent pas lui accorder ses signature parce que le Conseil général ferait un chantage sur les subventions.
Est-ce exact ? Certains maires utilisent-ils cette excuse pour se dédouaner ?
De la vie je n'ai été témoin direct ou indirect de pareil chantage.
Que cette idée même soit émise sans étonner vraiment en dit long sur la piètre estime dans laquelle est tenue l'action publique.
Que la chose existe ou qu'elle soit à tort supposée, elle est une insulte à l'éthique politique.

D'autres sites personnels Le parler creux sans peine