CLUB DES UTILISATEURS DE DRA MULTILIS EN EUROPE
D'où venons-nous ? Où allons-nous ?
L'informatique et les bibliothèques

Compte rendu d'une matinée d'étude organisée le 3 octobre 1997 à la Bibliothèque universitaire de Valenciennes à l'occasion de l'Assemblée générale des utilisateurs de DRA MultiLIS en Europe
Présentation par Dominique Lahary, Directeur-adjoint de la Bibliothèque départementale du Val d'Oise
Leçon d'objet par Olivier Molina, Directeur informatique du Conseil général du Tarn-et-Garonne
Version électronique - Reproduction libre
1 - Les architectures 1.1 - Le maître-esclave
1.2 - La micro-informatique
1.3 - Les débuts du client-serveur
1.4 - Le client-serveur à trois niveaux
1.5 - Internet/Intranet et le World Wide Web
2 - Les systèmes d'exploitation 2.1 - Les systèmes propriétaires
2.2 - UNIX
2.3 - Les systèmes d'exploitation de la micro-informatique
2.4 - Windows NT
3 - Les bases de données 3.1 - Les SGBD propriétaires
3.2 - Les SGBD du marché ; les SGBDR
3.3 - Les SGBD du marché ; les SGBDR
Leçon d'objet
4 - Normes et standards 4.1 - Normes et formats de bibliothèque
    4.1.1 - Normes de catalogage : ISBD, AFNOR, AACR2
    
4.1.2 - Formats MARC (bibliographiques, d'autorité, de données locales...)
    
4.1.3 - Z39.50

4.2 - Normes et formats de l'édition électronique
    4.2.1 - Formats propriétaires
    
4.2.2 - SGM
    
4.2.3 - HTML
    
4.2.4 - Et le catalogage ?
    
4.2.5 - Et l'indexation ?

4.3 - Standards Internet/Intranet     4.3.1 - TCP/IP, HTTP
    
4.3.5 - Java
5 - Du système intégré à l'intégration de système 5.1 - Le progiciel intégré "à tout faire"
5.2 - La juxtaposition de systèmes spécialisés
5.3 - L'intégration de systèmes
Les paragraphes en italique concernent spécifiquement les bibliothèques.

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Leçon d'objet
par Olivier Molina

Pour essayer de comprendre avec vous ce que sont les objets, j'aurais besoin de deux tables, de deux verres et d'une bouteille.

Objet, 1

Voici un verre.

C'est un objet.

On peut lui appliquer des opérations : remplir, vider.

Il en est de même d'autres objets : une chaîne Hi-fi accepte les opérations : éteindre, allumer.

On peut aussi constater l'état de ce verre : plein, vide.

Un objet se définit en conséquence, par son identité - ici un verre -, par l'ensemble des opérations que l'on peut lui appliquer, ou comportement - remplir et vider -, et pour finir par son état - plein ou vide -.

Tous les récipients permettent les mêmes opérations : nous dirons qu'ils appartiennent à la même classe, la classe des récipients, acceptant les opérations remplir et vider.

Et nous pouvons imaginer des sous-classes, par exemple la sous-classe des bouteilles qui peuvent être fermées, et celle des bouteilles qui ne le peuvent pas.

Tous les objets de la sous-classe des verres héritent des propriétés de la classe des récipients : c'est ce que nous appellerons l'héritage.

Toutes sortes d'objet peuvent être éteints/allumés, ou bien remplis/vidés ; même s'ils n'appartiennent pas à la même classe.

Le fait que je puisse appliquer la même opération à des objets de classes différentes, c'est ce que nous appellerons le polymorphisme.

Enfin, un verre peut être utilisé plusieurs fois : nous venons d'introduire encore un concept clé des objets : la réutilisabilité.

Cette abstraction du monde réel que constitue cette approche par les objets est particulièrement adaptée à la modélisation de systèmes d'information distribués, comme nous allons le voir maintenant.

Sur la table A, je peux prendre la bouteille A et remplir le verre A.

Objet, 2

Imaginons maintenant que je veux remplir avec la bouteille A, se trouvant sur la table A, le verre B se trouvant sur la table B, même si les deux tables sont très éloignées, par exemple de milliers de kilomètre.

Dans la vie réelle, ce n'est pas possible.
En informatique, on peut le réaliser : imaginez qu'un hologramme - puisque les objets informatiques sont immatériels ! - de la bouteille A apparaisse sur la table B et remplisse le verre B.

Objet, 3

Nous venons de voir qu'avec des objets - ici la bouteille A et les verres A et B -, répartis dans des bases différentes - symbolisées par les tables A et B -, on peut réaliser des opérations conformes à leurs propriétés, telles que remplir, vider.

On parle alors architecture à objets distribués ou répartis.

Enfin, les interactions nécessaires entre les objets de notre exemple n'ont été possibles que par la présence de votre serviteur : s'il s'agissait d'objets informatiques, il reviendrait à un middleware, comme CORBA, d'assurer ce rôle d'intermédiaire.

Les objets ne sont pas nouveaux.

C'est une invention des mathématiciens, dont des informaticiens se sont emparés il y a plus de trente ans.

Mais c'est seulement aujourd'hui que cette conception connaît son plein essor.

L'orientation objet simplifie les développements, permet plus de souplesse et accélère les échanges d'information entre systèmes.

Pour en savoir plus : Objets répartis : guide de survie / Robert Orfali, Dan Harkey et Jeri Edwards. -Paris : International Thomson Publishing, 1996. Corba, ActiveX et Java Beans / Jean-Marie Chauvet. - Paris : Eyrolles, 1997. Les Objets / Mokrane Bouzeghoub, Georges Gardarin, Patrick Valduriez. - Paris : Eyrolles, 1997.

Club des utilisateurs de DRA MultiLIS en Europe
c/o Jacques SURMONNE - Bibliothèque municipale Toulouse - 1, rue de Périgord - 31070 TOULOUSE Cedex
Novembre 1997
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